Formation des soignants aux techniques psychocorporelles

Le Centre de la douleur du Centre hospitalier Métropole Savoie, soutenu par la Fondation APICIL, développe un programme de formation aux techniques psychocorporelles à destination de tous les professionnels médico-soignants. Considérer la personne malade dans sa globalité et fournir aux soignants des compétences propres, non médicamenteuses, pour gérer le stress et la douleur provoqués par les soins, voilà l’objectif principal de cette formation mise en place en lien avec le service de formation continue.

Marie-Nadine Brulefert thérapeute psychocorporelle et Patricia Triolo infirmière ressource douleur qui développent ces approches depuis de nombreuses années dans la prise en charge de la douleur chronique, initient les soignants aux techniques de visualisation, relaxation, respiration et au toucher relationnel.

Ces techniques simples, incorporées aux soins, permettent à chacun, soigné et soignant, de se libérer des tensions physiques et émotionnelles et de vivre le soin différemment.

La formation comporte des apports théoriques mais également des expérimentations en groupe et en binôme afin de permettre au soignant d’éprouver sur lui-même avant de mettre en pratique.

L’infirmière ressource douleur assure ensuite un compagnonnage des professionnels formés, dans leur activité de soin, pour aider à la mise en œuvre et poursuivre le développement des compétences.

Dr Catherine RAVIER, responsable du Centre de la douleur du Centre hospitalier Métropole Savoie.

Le sport contre la douleur

La douleur chronique a une conséquence économique majeure sur le budget de la santé. Mais les plus lourdes conséquences sont humaines, et ce sont les patients qui les supportent : l’épuisement moral et l’isolement social s’ajoutent à la douleur physique. La douleur entraine un repli sur soi-même et un abandon progressif de l’activité physique qui installe le patient et sa douleur dans un cercle vicieux.

On connaît très bien l’importance de maintenir une activité physique lorsqu’on souffre de douleurs chroniques, mais comment faire lorsque que la fatigue est omniprésente et que le corps vit la douleur à chaque instant ?

De nombreuses structures de prise en charge de la douleur chronique* proposent des programmes de réentrainement comprenant des activités d’endurance, de musculation spécifique, des étirements, de la relaxation, etc., afin de reconditionner les patients à un effort physique adapté.

Pour répondre à cette réalité, le Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur du CHU de Tours dirigé par le docteur Isabelle Vannier propose, avec la Fondation APICIL et l’association Siel Bleu, un programme de réentrainement aux patients souffrant de douleurs chroniques fibromyalgie, lombalgie, rhumatismes inflammatoires, etc.). Dans un cadre bienveillant et sécurisé, le programme vise l’autonomie. L’objectif est d’intégrer l’activité physique dans la durée, et même d’en faire une source de plaisir ! Car l’enjeux est bien de vaincre les craintes et le manque de motivation à maintenir seul une activité physique, obstacle majeur à une amélioration durable de la douleur et de la qualité de vie.

* Les Structures de prise en charge de la Douleur Chronique ont été créées en 2001, il en existe 243 en France. Il s’agit de structures de soin et de prise en charge de la douleur lorsque celle-ci dure depuis plusieurs mois ou résiste aux différents traitements proposés

« Idées reçues sur la douleur » aux éditions le Cavalier Bleu

La Fondation APICIL a réalisé avec le Conseil Scientifique cet ouvrage destiné au grand public. Ce livre montre toutes les facettes de la douleur (aiguë, chronique, psychique, somatique…), les différentes façons dont le corps peut réagir en fonction de l’âge, du sexe, de la culture, et les manières de l’évaluer et de l’atténuer. 20 chapitres exclusivement écrits pour confirmer ou infirmer les idées reçues sur la douleur. Ce livre a été coordonné par Nathalie Aulnette, directrice de la fondation APICIL, et écrit par les membres du Conseil Scientifique de la Fondation, sous la direction du Pr. Bernard Laurent, neurologue et président du Conseil scientifique.

Disponible en librairie, édition Le Cavalier Bleu, collection « idées reçues ».

SFAR

La SFAR, Société Française d’Anesthésie et de Réanimation, est une association selon la loi 1901, reconnue d’utilité publique. Elle a pour but l’étude, l’avancement et l’enseignement de l’anesthésie et de la réanimation, mais également la sécurité de tous les gestes effectués par les anesthésistes réanimateurs et le soutien de la recherche en anesthésie-réanimation.

Une nouvelle communication pour la Fondation APICIL !

Accompagnée dans sa mue par l’agence lyonnaise Théra, la Fondation APICIL
fait peau neuve !


Un nouveau logo et une nouvelle identité visuelle pour mieux rendre compte
des actions de la Fondation ; une nouvelle signature « Engagés pour soulager
la douleur » pour exprimer l’engagement partagé de la Fondation avec les
acteurs de terrain : soignants, chercheurs, associations, qui agissent au
quotidien pour les personnes rendues vulnérables par la douleur.

Pédiadol

L’association ATDE Pédiadol (Association pour le Traitement de la Douleur de l’Enfant) est une société savante regroupant des experts agissant pour un meilleur traitement de la douleur chez l’enfant. Pédiadol s’engage depuis plus de 20 ans pour mieux la repérer et la traiter et changer les pratiques.

Musique vivante à l’hôpital

Depuis plusieurs années, la musique vivante* a fait son entrée dans les hôpitaux. Musicothérapie, concerts, interventions ponctuelles au chevet des patients, ateliers de découverte et de pratiques. Ces instants partagés apportent du réconfort aux patients, aux familles et au personnel soignant. La musique permet aux patients de ressentir des émotions positives, de l’apaisement et de mettre un temps la maladie de côté.

La Fondation APICIL accompagne le projet de l’Orchestre National de Lyon pour former des musiciens volontaires à intervenir auprès des patients du CHU de Lyon, de la pédiatrie à la gériatrie.

La Fondation a ainsi permis de financer la formation de 15 musiciens, elle repose sur le repérage de signes de douleurs morales ou physiques, d’apprendre à les apaiser et à en réduire la perception consciente en recentrant l’attention du patient durant le temps du partage musical.

Grâce à cette formation les musiciens peuvent appréhender leur juste place en s’adaptant à leur auditoire. Finalement, ce temps de partage musical permet d’améliorer le ressenti douloureux des patients.

Yves Chalamon, violoniste de l’Orchestre national de Lyon, cite le neurologue Pierre Lemarquis : “L’écoute d’une musique agréable améliore la récupération après une affection cardiovasculaire… diminue l’anxiété, la dépression et même les douleurs aiguës… par un effet direct sur l’activation de sécrétion de morphine endogène…” Yves Chalamon ajoute “Une expérience formidable que j’ai envie de vivre et de partager.”

*La musique vivante : interventions d’art-thérapeutes ou de musiciens.